Comment gérer les burn-outs, bore-outs et brown-outs ?

Le stress au travail génère du burn out et est à l’origine d’autres phénomènes de mal-être tels que les plus méconnus bore out et brown out. Comment se manifeste chacun d’entre eux et quels sont les moyens de les prévenir ? Réponse dans les lignes qui suivent.

Comprendre ces phénomènes de mal-être

Pour de nombreux Français, la crise du Covid les obligeant un temps à exercer leur activité en télétravail, a été un révélateur du mal-être qu’ils pouvaient avoir lorsqu’ils évoluaient ordinairement dans leur entreprise, “en présentiel” comme le signifie l’expression consacrée.

Et si certaines entreprises en ont tenu compte pour améliorer l’organisation du travail à l’issue de cette période, encore beaucoup d’hommes et de femmes ressentent encore ce malaise émotionnel, comme en atteste un baromètre Opinion Way paru au printemps 2023.

Celui-ci révèle notamment que près de la moitié des sondés rapportent avoir des symptômes de dépression et d’épuisement et les ¾ d’entre eux les imputent à leur activité professionnelle. 

Des salariés se lassent des tâches qu’ils effectuent, quand ils ne s’ennuient pas à cause d’une trop faible quantité de tâches à accomplir, elles leur semblent monotones et cela cause leur démotivation, ceux-là sont affectés par le bore out.

D’autres ont littéralement perdu le sens de leur fonction, cela se traduit entre autres par une perte d’énergie, ils sont quant à eux touchés par ce qu’on qualifie de brown out.

Puis, des professionnels sont directement concernés par le burn out, fléau le plus connu parmi les phénomènes de mal-être au travail, qui correspond à des sensations de fatigue extrême occasionnées par une charge de travail trop conséquente et induisant une perte de confiance.

Autant de syndromes parfois difficiles à repérer, mais heureusement susceptibles d’être traités.

Éviter / gérer le bore out

Plus de 6 français actifs sur 10 sont victimes de bore out selon une enquête Qapa, c’est dire si ce problème affecte nombre de professionnels dans l’Hexagone.

En tant qu’expert RH, vous pourriez prendre quelques mesures pour que votre subordonné hiérarchique échappe à ce phénomène.

• Il s’agit évidemment de susciter des feedbacks pour évaluer régulièrement son état d’esprit, et, s’il s’avère être mécontent (repérage de signaux faibles dont le recours excessif aux pauses et la baisse de moral) et / ou plus productif que vous ne l’imaginiez initialement, d’augmenter le nombre de tâches que vous lui confiez.

• De même, n’hésitez pas à l’inciter à développer de nouvelles compétences, de sortes qu’il puisse concrétiser d’autres missions et éventuellement occuper un poste différent, plus épanouissant à son goût.

Parmi les professionnels qui proposent ce genre de prestation, on trouve Clic-Compétences et nos formations professionnelles dans différents domaines d’activité tels que la bureautique, le webmarketing (à l’image du Marketing Automation) ou encore la gestion de données.

En revanche, ne blâmez jamais un collaborateur qui vous fait part de son ennui au travail !

Prévenir / gérer le brown out

Le brown out, qui se caractérise en général par un manque conséquent d’enthousiasme au travail, induit souvent de l’anxiété et est parfois susceptible de concourir à des syndromes dépressifs.

Si vous avez un jour affaire à cette problématique managériale dans le cadre de votre fonction, plusieurs actions peuvent être menées pour aider votre ou vos équipiers à sortir de cette situation plus que délicate.

• Soyez tout d’abord attentif au respect des heures de travail ainsi qu’au droit à la déconnexion (de surcroît si le télétravail est en vigueur), ce faisant, vous êtes le garant de l’équilibre vie privée / professionnelle dont votre collaborateur a droit.

• De même, pensez à organiser une “réunion de sens” qui peut se substituer à l’entretien annuel de performance et permettre de réajuster son rôle et ses fonctions.

• En outre, il peut être impactant d’organiser un groupe de travail RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et de faire participer vos collaborateurs notamment à des pratiques de gestion durable et d’engagement communautaire, favorisant le lien social à l’échelle locale et renforçant le sentiment d’appartenance à votre organisation.

Éviter / prévenir le burn out

Par ailleurs, en tant que manager, vous disposez forcément d’une grande marge de manœuvre pour prémunir vos subordonnés hiérarchiques du danger que représente le burn out.

Ce dernier, selon une enquête de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), fournissant les chiffres clés du burn-out en France, concernerait pas moins de 34% des salariés français, soit plus de 2,5 millions de personnes.

En premier lieu, nous ne pouvons que vous recommander de faire preuve de gratitude, de reconnaissance envers chaque accomplissement, chaque effort concrétisé.

Veillez à déceler les signes de l’existence d’un tel mal-être, qui se manifeste potentiellement par des absences répétées ou un changement dans l’attitude et, évidemment, enquérez-vous de leur charge de travail.

Puis, n’accablez surtout pas vos équipes en cas d’échecs si vous estimez avoir trop délégué, sachez les préserver, et interrogez-vous sur vos propres pratiques de management. À cet égard, réaliser une formation à la gestion du stress finançable par le CPF est sans doute une initiative intéressante.

En outre, il est important de permettre à ses collaborateurs de suggérer des idées pour améliorer leurs conditions d’exercice. Ceux-ci songeront éventuellement à des changements aisés à mettre en œuvre qui auront pourtant un impact significatif sur leur qualité de vie au travail.

De manière générale, pour prévenir le burn out, le bore out comme le brown out, il vous appartient de maintenir constamment le dialogue avec les forces vives qui vous entourent au quotidien en entreprise.

Essayez aussi, dans la mesure du possible, d’être l’instigateur de repas de groupe, d’after work et autres moments de convivialité, de façon, entre autres, à enrayer les situations délétères d’isolement.